dimanche 15 août 2010
Le réveil
Bien sûr, il passa la journée empêtré dans ses draps, à scruter ces murs crépis qui suintaient la détresse. Et bien sûr, cette façon d'occuper son esprit était un moyen comme un autre de lutter contre la souffrance effroyable qui avait pris possession de son corps. Le supplice inquiétant l'avait saisi au moment même où il avait ouvert l'œil, et maintenant, la douleur le contraignait à se tordre dans tout les sens. Comme un ver qu'on épingle. Lui connaissait bien cette sensation des plus désagréables, il s'était même persuadé d'être le seul homme sur terre à la connaître. Et quelque part, il est vrai que cela ne pouvait pas en être autrement car aucun système nerveux n'était en mesure de supporter ça. Aucun, excepté le sien. Ne parvenant pas à tirer de leçons de ses nuits diaboliques, ce genre de lendemain trempé de sueur et de pisse froide se faisait de plus en plus fréquent dans l'existence de l'homme. Mais désormais, il savait ce qu'il avait à faire. Il savait qu'il ne lui restait qu'à tenir bon, qu'à attendre la tombée du jour pour relancer la machine et tout l'enfer qu'elle promet... Son gogo, il le subissait chaque soir, et c'était avec une fierté de fer qu'il en acceptait les revers.
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